Noir intérieur gris 1972 73

Noir intérieur gris 1972-73 Cette page vous présente cette très classique combinaison noir/gris quand elles porte sur la période 72-75 (voyez la tranche des portes, ce sont des poignées palettes). Ci-contre, la voici en version Pallas, années 73 à 75 (sur la custode, il est marqué "Pallas" et non "DS", comme en 72)
Et voici la version "administration". A partir de l'année modèle 72, dans le cas général, l'intérieur des portes des versions administration est noir, comme ici. NB: à noter une maladresse coupable sur le modèle ci-contre: les gâches de serrure ont été peintes en noir...
Mais quelques modèles, tels celui-ci, gardent la découpe de gris des portes des versions administration d'avant 72. NB: sur ce modèle, le tissu a été refait à neuf et n'est plus celui d'origine, mais c'est une très belle restauration.
Et enfin, cerise sur le gâteau pour illustrer la combinaison, voici la présentation complète de la DS23ie 1973 de Gilles, elle aussi en version administration, avec un intérieur de portes gris, garanti d'origine! Voici son histoire, contée par Gilles
Printemps 2004 : Mon assureur m’informe qu’une DS est à vendre chez une de ses clientes de confiance qui ne veut pas de « défilé » chez elle, venant de subir un cambriolage. Je demande plus de renseignements : elle est noire, sous bâche, au repos depuis 15 ans dans la grange; son époux, décédé depuis 1 an, la gardait en souvenir de ses 3 DS. J’informai mon assureur qu’ayant déjà 1 ID et une DS, je n’étais pas intéressé, mais désireux de lui rendre service en l’aidant à la vendre et adorant voir des DS, il pouvait prendre rendez-vous. Le moment venu et après les présentations pour rassurer la propriétaire, elle m’ouvrait les portes de la grange où je découvrais la silhouette caractéristique d’une DS sous bâche et quasi enfoncée dans le sol par des années d’inactivité. M’approchant du coin arrière droit, je soulevais négligemment le voile et découvrait un logo « DS 23 injection électronique » et . . . une custode aussi lisse que noire. C’est là que j’ai imaginé être dans l’état psychique de Champollion découvrant les hiéroglyphes ! Très rapidement, j’ouvris la porte arrière droite pour découvrir l’intérieur peint en gris, puis continuai à débâcher pour voir le pied milieu aussi lisse et noir, puis un bossage sous tableau de bord caractéristique de l’injection et un levier de vitesses au volant pour une boite 5. L’intérieur était propre mais sous housses d’époque. Le moteur était bloqué et des souris étaient passées par là ! La carrosserie présentait bien, sans corrosion aux points habituels et j’appris qu’elle avait eu « un voile » dans les années 80 chez l’agent Citroën qui l’entretenait (pas un virtuose de la peinture. . .). Du coup, sous le charme, j’avais envie de l’acheter... La confiance établie, tout en me montrant la carte grise de première main, le PV des mines et la facture, la veuve me conta l’histoire de l’achat de cette voiture : son époux, alors maire du village, voulut changer sa DS à l’automne 72 pour la nouvelle 23 injection et ils allèrent à la concession Citroën de Bourges pour commander une DS 23 injection électronique Pallas noire. Le délai annoncé était de plus de 3 mois et l’édile regretta cette attente auprès du concessionnaire . . . Quelques jours plus tard, coup de téléphone (fixe !) du concessionnaire : Je vous ai trouvé une DS 23 injection noire, confort, finition administration, livrable sous huit jours et . . . moins chère. Flatté par le côté « officiel » et séduit du délai raccourci (et du prix) il donna son accord. La propriétaire me raconta que lors de la livraison, la secrétaire leur expliqua qu’à la demande du concessionnaire, elle avait cherché en bourse (c’était le fichier des véhicules fabriqués sur parc et non vendus) et avait trouvé cette 23 noire affectée initialement à la préfecture de Versailles et refusée par le préfet qui exigeait l’intérieur cuir. C’est ainsi que son époux fut heureux d’avoir une des premières 23 injection du département après les véhicules de démonstration de la concession. L'histoire est belle, fut-elle romancée par le concessionnaire pour flatter et faire plaisir à son client, nous ne le saurons jamais . . .
Commença alors une longue période de remise en état mécanique avant de faire la première sortie pour le jubilée de la DS en 2005 à St Quentin en Yvelines, c'est-à-dire dans son département initialement prévu ! Pour sa description : elle possède des baguettes latérales (moches !) style CX avec caoutchouc et bandeau chromé au milieu que j’ai essayé d’enlever mais des lambeaux de peinture venant avec (le double face étant plus puissant que la peinture du virtuose !), j’ai tout recollé, non sans prendre en photo les étiquettes au dos qui attestent bien de la destination pour DS (et non des baguettes de CX retaillées !) possédant d’origine les évidements pour passage à l’ouverture des portes et les bonnes côtes en longueur : sans doute des baguettes accessoires et non option d’origine.
...comme d’ailleurs les housses de sièges, imitant l’intérieur gris Pallas, parfaitement sur mesure.
A l'arrière, on distingue ici sur la plage arrière un accessoire original que j'ai ajouté.
Voici son histoire En 1990, j'ai eu l'opportunité de finir de vider (d'autres étaient passés avant moi . . .) le stock P.R. du concessionnaire d'Orléans, France Delaroche, au moment où Citroën ne lui a pas renouvelé son contrat pour installer 2 succursales. Parmi mes récupérations, il y avait donc, en neuf sous plastique, cette "boite à gants" de plage arrière spéciale DS comme indiqué sur l'emballage. Impossible d'en connaitre la provenance, mais sans doute d'un équipementier en "accessoirie" et non d'origine Citroën car jamais référencé sur les tarifs. Selon le propriétaire, il s'agit d'une commande d'un client qui ne l'a jamais récupérée et donc passée en "Stock mort". Elle est en skaï noir, épousant parfaitement la plage arrière, munie d'une serrure style valise, et garnie de mousse qui était peut-être seulement là pour le stockage et à enlever ensuite pour l'utilisation et ainsi gagner de la place. Sur le devant, il est pratiqué deux pré-trous afin de la fixer à la plage arrière (obstrués par des bouchons jaunes visibles sur la photo si non utilisation) et des vis en plastique dur étaient livrées avec des écrous papillon. Une fois en place, on ne distingue presque rien, sauf pour un œil averti! Il est amusant de penser que ce discret accessoire pouvait servir à garder des documents secrets . . .

Les plus fidèles lecteurs du site de notre bon docteur auront peut être reconnu que c'est avec cette voiture que j'ai fait il y a quelques mois l'éblouissante démonstration de l'entrée de 6 valises dans la malle, dans la rubrique "tuning bien pensant" (lien vers l'article)
Pour accentuer le côté administration, j’ai aussi fait faire un support avec son drapeau tricolore brodé et affiché une cocarde derrière le pare-brise en souvenir de son premier propriétaire.
Pour conclure, voici le scan du barré rouge des mines. Recto Verso
..ainsi que la facture d'origine de cette 23ie (sur laquelle j'ai retiré le nom). Le garage Citroën Moindrot, à cette adresse à Bourges, est devenu un centre de contrôle technique. Gilles, du 18.